Madame, à mon avis, les plus noirs mécréants. — 1910 (13)

Maurice Hennequin et Georges Basset Une aventure impériale

Madame, à mon avis, les plus noirs mécréants.
Ne se rencontrent point aux pays d’aventure ;
Et pour trouver traîtrise, embuscade et capture,
Point n’est besoin, je crois, de sortir de céans !

A vos pieds, en vaincus, ont gémi des géants.
Voyez combien de cœurs, cy, gisent sur la dure ;
Et je pleure en songeant que, le mal que j’endure
Pour le fuir, il faudrait passer les Océans !

Car vos grands yeux, toujours, sont pleins de maléfices.
Leur charme est un tissu de profonds artifices.
Et c’est un autre sphinx que leurs rellets câlins.

A l’âge, où des dangers on se fait une fête.
Lâche, je n’ose point, de peur d’une défaite
Affronter les éclairs de vos grands yeux divins !

Q15 – T15

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