– André Rolland de Rèneville La nuit l’esprit
Le pays de toujours
Quelques dalles de marbre éparses dans un champ
Ebauchaient un chemin tendu vers le mystère
Que fomentait la rouille immense du couchant.
Des animaux buvaient dans un cercueil de pierre.
Celui qu’on n’attend plus chassait dans la clairière
Sur un cheval de brume échappé de l’étang,
L’invisible gibier dont les taches de sang
Tressaient une couronne ardente pour la terre.
La basilique en mouvement dans la forêt
Déserte, célébrait un office secret
Dans une plainte océanique à peine ourdie.
Perceptible à mon coeur, invisible à mes yeux,
Un cortège muet me poussait vers les cieux,
De la vie à la mort, de la mort à la vie.
Q10 – T15