– Claude Vidal – Le cheval double
Bonheur près de l’Apurimac
Sur les drymides verts et sur les blancs clistax
volète un cnétocampe, étrange rubicelle
vivante, et qu’un cinabre artistement ocelle.
Mais dans un psathyra guette un calothorax.
Le beau trochillidé lance un cri de crécelle,
Lissant son rostre fin sur l’or de son thorax.
L’insecte, butinant aux grappes d’un styrax,
brusquement est saisi dans l’experte précelle.
Gourmand, le colibri déguste l’abdomen
d’abord. Le corselet, gras comme un cérumen,
se déchiquète alors mieux qu’avec des quenottes.
Puis, les six pattes. Puis, les deux ailes. Et quand
Il a tout avalé le bombyx urticant,
du grand air de « Louise’ il siffle quelques notes.
Q16 – T15