Paul Braffort J&I: les deux combinateurs et la totalité
La révolution la nuit
Parti dans la nausée d’un aurore incrédule
las de rêves hantés de spectres égoïstes
il marche dans la rue je l’adolescent triste
il marcha alors je marche imberbe ridicule
Avec un fiel violet d’amour gorgé de bulles
jaillissent les vagues chagrins d’un jeu sinistre
et sur ses yeux d’oursin je sens les doigts de schiste
aigris d’impuretés douloureuses qui hurlent
Le clocher carillonne aux angélus moroses
la méchanceté méticuleuse des choses
l’âpre saveur d’une heure glauque de morue
lorsqu’émergeant du marécage des cobras
le muguet les cerises roulaient dans la rue
c’est l’homme à l’oeillet blanc qui me tendait les bras.