coda 38 Parti dans la nausée d’une aurore incrédule

Paul Braffort J&I: les deux combinateurs et la totalité

La révolution la nuit

Parti dans la nausée d’un aurore incrédule
las de rêves hantés de spectres égoïstes
il marche dans la rue je l’adolescent triste
il marcha alors je marche imberbe ridicule

Avec un fiel violet d’amour gorgé de bulles
jaillissent les vagues chagrins d’un jeu sinistre
et sur ses yeux d’oursin je sens les doigts de schiste
aigris d’impuretés douloureuses qui hurlent

Le clocher carillonne aux angélus moroses
la méchanceté méticuleuse des choses
l’âpre saveur d’une heure glauque de morue

lorsqu’émergeant du marécage des cobras
le muguet les cerises roulaient dans la rue
c’est l’homme à l’oeillet blanc qui me tendait les bras.

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