coda 56 J e s u i s l e T é n é b r e u x , – l e V e u f , – l ‘ I n c o n s o l é ,

in   Camille Abaclar Je suis le ténébreux

Nicolas Graner CARRé

El Descuartizado
(L’Ecartelé)

J e  s u i s  l e  T é n é b r e u x ,  – l e  V e u f ,  –  l ‘ I n c o n s o l é ,
G r a n d  P r i n c e  e n  A q u i t a i n e  à  l ‘ e n s e i g n e  a b o l i e :
Mon seul astre m’a fui, – en mon luth constellé
Bouillonne un soleil froid plein de Mélancolie.

Dans la nuit des défunts, toi qui m’as consolé,
Rends-moi mon Pausilippe et les ports d’Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur esseulé,
Et la treille où le pampre à l’acanthe s’allie.

Suis-je Eros ou Phoebus? … Lusignan ou Biron?
Ma joue est rouge encor du baiser de la reine;
J’ai rêvé dans la grotte où flotte la Syrène …

Et j’ai dix fois vainqueur traversé l’Achéron:
Chantant chacun leur tour sur la harpe d’Orphée
Les soupirs de la sainte et les cris de la Fée.

« Tous les vers comportent le même nombre de caractères. La ponctuation de l’original est respectée. « 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.