– L’Hydropathe
Cabriol
Sonnet captif
à Sarah Bernhardt
Elle te retient par un fil.
Et, tournoyant tout autour d’elle
Tu vas, tu vas, battant de l’aile,
Admirant trois-quarts et profil.
Elle te guette et sa prunelle
T’envoie un doux rayon d’avril.
Jettera-t-elle un grain de mil
La charmeresse demoiselle ?
Vole, vole, gazouille et chante ta chanson,
Ton vol passant dans l’air comme un léger frisson
Prend sa part d’auréole, et peut-être la flatte.
Ta cage est dans l’azur, plus que la liberté
Ce lien peut sourire à ton humilité,
Pauvre petit sonnet attaché par la patte.
Q16 T15 2m (v.1-8 : octo)