– Camille Saint-Saëns Rimes familières
Charles Gounod
Son art a la douceur, le ton des vieux pastels.
Toujours il adora vos voluptés bénies,
Cloches saintes, concert des orgues, purs autels :
De son œil clair il voit les beautés infinies.
Sur la lyre d’ivoire, avec les Polymnies,
Il dit l’hymne païen, cher aux Dieux immortels.
« Faust » qui met dans sa main le sceptre des génies
Egale les Juans, les Raouls et les Tells.
De Shakspeare et de Goethe il dore l’auréole ;
Sa voix a rehaussé l’éclat de leur parole :
Leur œuvre de sa flamme a gardé le reflet.
Echos du mont Olympe, échos du Paraclet
Sont redits par sa Muse aux langueurs de créole :
Telle vibre à tous les vents une harpe d’Eole.
Q11 – T9