– Alphonse Gallais Venus fleurie (d’après Jean-Paul Goujon : Anthologie de la poésie érotique française 2004)
La cuisse
Rosoyante et galbeuse, au contour génial,
La cuisse de la femme est l’étau du miracle,
Dont chaque serrement, au sein du tabernacle,
Pousse à son paoxysme un frisson idéal !
Elle est d’une souplesse étrange, et quand l’oracle
A la péroraison se meurt – au point final –
Sa brûlure au rein souple étend, phénoménal,
Le spasme aigu qui brise entier l’iconolâtre…
A la douceur joignant la force merveilleuse,
Ses pressements soudains, au seuil du frisson cher,
Font vibrer tous les nerfs en la danse joyeuse …
Et c’est, sous des cris vifs que les baisers étouffent,
L’ Hymen sacré qui fait se croiser chaque touffe :
Triomphal exclamé vers les cieux par la chair.
Q16 T25