– Pierre Plessis in La Sylphide
Nuit
Sur le lac où glissait le cygne au blanc plumage
Le jour lent à mourir jetait ses dernier feux,
Et l’eau claire mirait la lumière des cieux
Entre le nénuphar et le trainant herbage.
Le soir était venu répandant ses senteurs,
Tout auréolé d’or, de calme, de splendeur,
Il avait peu à peu partout tendu ses voiles.
Un dernier chant d’oiseau vibrait sous les grands arbres.
Les arbres se teintaient de rougeurs de coraux,
Une brume montait légère sur les eaux,
Effleurant, en passant , la sculpture des marbres !
Dans le feuillage noir rôdait l’oiseau de nuit ;
Et le cygne d’argent et l’insecte qui luit
Se miraient dans le lac sous des clartés d’étoiles
Q1 (abba) + T1 (ccd) + Q2 (a’b’b’a’) + T2 (eed)