Paul Morin Poèmes de cendre et d’or (ed. Jean-Paul Plante 1961)
Vierge feuillet, pensée ardente
Langueur des soirs de désaccords
Entre le trop paresseux corps
Et l’âme trouble et trépidante ;
Futile regret qui me hantes
Des spontanés poèmes, morts
De trop de parfums, de trop d’ors,
Dès leur naissance fulgurante ;
Ecrasé sous le fardeau du
Quotidien labeur obscur,
Moi, jadis frère de l’azur,
Faut-il que toujours je me lève,
Evoquant le rythme perdu
Des vers royaux qu’on fait en rêve ?
Q15 T34 – octo