Vous qui écoutez, aux rimes que j’ai répandues, — 1842 (8)

– comte Ferdinand de Gramont trad  Pétrarque in  Poésies de l’étranger


I
Vous qui écoutez, aux rimes que j’ai répandues, le son de ces soupirs, dont je nourrissais mon coeur, dans l’égarement premier de la jeunesse, quand j’étais en partie un autre homme que je ne suis;

Pour ce style dans lequel je pleure et je raisonne, et qui flotte de vains espoirs à la vaine douleur, je compte trouver pitié non moins que pardon chez tous ceux qui connaissent l’amour par expérience.

Mais je vois bien aujourd’hui comment pendant longtemps j’ai été la fable de tout le monde; aussi souvent, en face de moi, je me fais honte de moi-même

Et de ma vanité la honte est le fruit que je recueille, avec le repentir et l’éclatante conviction que tout ce qui charme ici-bas n’est qu’un songe rapide.

pr – tr  Le comte de Gramont fait comme le chevalier d’Arrighi (1838,9). Il traduit un sonnet en versets de prose, comme plus tard Jouve

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.