– Guillaume Apollinaire Triptyque de l’homme
La maison de cristal
Gauvain cherchait Myrdhin et cornait dans la nuit.
Des ombres vagues erraient dans Brocéliande.
Le preux s’apeurait: « Est-ce sabbat? Rien ne luit.
Myrhdin connaît ma voix, Dieu fasse qu’il l’entende. »
Le cor pleurait et l’écho répétait … Un bruit,
Un cri tout à coup; lors Gauvain songea: » Minuit,
Est-ce Lilith qui clame? Faut-il que j’attende
Le jour pour chercher l’Enchanteur? Hélas, si grande
Est la forêt que la voix de mon corps s’y perd!
Cornons plus fort. Peut-être pourra-t-il m’entendre
… La nuit, les bois sont noirs et se meurt l’espoir vert
Avec le jour… » – Un cri: » J’aime ta tristor tendre,
Vivian! » – » C’est lui! « , dit Gauvain qui vit
Sous cloche de cristal par la Fée asservi
Myrhdin qui souriait irréel et ravi.
Q7 – T23 + e – 15v