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octosyllabe

A nos aieux, le pur honneur, — 1838 (13)

Théophile Lodin de Lalaire Les victimes

Le siècle

A nos aieux, le pur honneur,
La fleur de la galanterie
L’amour du roi, de la patrie
Et de Dieu ; partant, le bonheur.

Chez eux, point de plat suborneur
Qui livrât la foule ahurie
Au vil Moloch de l’industrie ;
Point de sophiste empoisonneur.

Mais c’est à l’or que je me pique
D’offrir mon encens romantique,
Et je jette le reste aux vents.

Pour l’or, comme un nègre je sue,
J’écris, je trahis, je me vends,
Je sers, je nuis, je meurs, je tue.

Q15  T14  – banv – octo

La richesse dans les maisons, — 1816 (1)

Romain Dupérier de Larsan in Almanach Royal …

Sonnet parodié
Le bon vieux temps dans ma patrie
Revient, grâce à la monarchie

La richesse dans les maisons,
Pas un pauvre errant dans les rues ;
Dans nos palais, plus de prisons,
Boutiques richement pourvues ;

Grande chère en nos garnisons,
Beautés très-décemment vêtues,
Politiques et Francs-maçons,
Exempts d’erreurs et de bévues.

Riches Auteurs, marchands d’esprit,
Ayant paix, honneur et crédit,
Plus d’espion qui ne se signale ;

Fêtes de nuit, plaisir de jour,
Des époux constants en amour,
C’est le train de la Capitale

Q8  T15  octo

L’amour m’enlève au Dieu des Vers; — 1809 (1)

A. Antignac Chansons et poésies diverses

Sonnet en réponse à quelqu’un qui me reprochait ma paresse

L’amour m’enlève au Dieu des Vers;
Mon silence est bien légitime;
Quand la raison est à l’envers,
On ne doit plus chercher la rime.

Pour son honneur et pour le mien,
Ma muse un instant se repose,
Les amateurs n’y perdront rien,
Et j’y gagnerai quelque chose.

Si la gloire a beaucoup de prix,
Je sens qu’un coeur vraiment épris
N’est pas le moins heureux du monde.

Apollon cependant me plaît:
Mais ce Dieu-là, tout blond qu’il est,
Ne vaudra jamais une blonde.

Q59 – T15 – octo