Honneur de cette heureuse et brillante contrée, — 1814 (2)

–  Pierre-Louis Guinguené Fables inédites …

Sonnet à M. Piccini sur son opéra de Roland

Honneur de cette heureuse et brillante contrée,
Où Naples voit encor, sous le ciel le plus beau,
D’un laurier immortel la tige révérée
Du cygne de Mantoue ombrager le tombeau,

Ta lyre assez long-temps, aux Grâces consacrée,
Enchanta ces beaux lieux, fiers d’être ton berceau :
Tu viens charmer enfin notre oreille épurée,
Et joindre à tant de gloire un triomphe nouveau.

Vois frémir à tes pieds une ligue ennemie :
Ne redoutes plus rien de ses jaloux transports :
Que pourrait sa fureur sur les fruits du Génie ?

Roland te soutiendra seul contre ses efforts ;
Et les cris étouffés du Démon de l’Envie
Prêtent un nouveau charme à tes divins accords.

Q8  T20

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