Pour t’aimer, ô mon Dieu, me faut-il l’espérance — 1834 (4)

Firmin Didot Poésies

A Jésus crucifié

Pour t’aimer, ô mon Dieu, me faut-il l’espérance
Du ciel que m’a promis ton immense bonté ?
Me faut-il de l’enfer l’avenir redouté,
Pour défendre à mon cœur de te faire une offense ?

Je ne vois rien que toi. C’est ta longue souffrance,
Ton corps, percé de clous, suspendu, tourmenté,
Ta croix, ce sang divin sortant de ton côté,
C’est là ce qui me touche, ô Dieu plein de clémence.

Le bonheur de t’aimer a pour moi tant d’appas,
Que je t’aurais aimé si le ciel n’était pas ;
S’il n’était pas d’enfer, je t’aurais craint de même,

Ce cœur qui te chérit ne veut rien en retour.
Dans ta grace, sans doute, est mon espoir suprême !
Mais, sans aucun espoir, j’aurais autant d’amour.

Q15  T14  – banv – tr (Sainte Thérèse – A Cristo Crucificado)

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