Des brillants séraphins, toi, l’amoureux élève! — 1836 (4)

Alexandre Soumet

Raphaël

A mme G.D. jeune poëte dont le profil offre quelque ressemblance avec les traits du peintre divin

Des brillants séraphins, toi, l’amoureux élève!
Toi qui regardais Dieu pour mieux voir la beauté,
Et la créais encor comme une seconde Eve
Dans ton Eden fleuri par la vierge habité:

Reviens-tu parmi nous, passant comme un beau rêve,
Contempler au Thabor ton immortalité?
Chef-d’oeuvre interrompu qui dans les cieux s’achève
Et qu’un ange inonda d’un fleuve de clarté.

Ton oeil brûle et languit sous des cils noirs de femme;
Un rayon étoilé nous rapporte ton âme
Et ces traits purs et doux qui furent Raphaël.

Une lyre accordée à ta grâce infinie
Nous rend de tes couleurs l’ineffable harmonie,
Et ta palette chante avec les tons du ciel.

Q8 – T15

Unique ? sonnet de ce poète qui fut énormément célèbre

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