Quand l’espoir consolant redit au souvenir — 1836 (8)

– ? Essai poétique

Quand l’espoir consolant redit au souvenir
Des instans de douceur loin du fracas du monde,
Que l’écho du passé rend au cœur un soupir,
Celui de l’espérance …. ivresse alors profonde !

Comme le cœur ému savoure avec plaisir
Ce songe de l’erreur ! … à cette terre féconde*
Il redit les accens de son plaintif désir ;
Sur l’avenir qu’il goûte avec joie il se fonde.

Et son âme enivrée au songe du bonheur,
Satisfaite du moins dans une douce erreur,
Vit pour le souvenir, sinon pour l’espérance.

Du passé qui renaît, chimériques soutiens,
De vous, sans le savoir, nous faisons les vrais biens :
Ainsi l’illusion forme la jouissance.

Q8  T15

* Dans ce sonnet particulièrement tarte d’un auteur anonyme se trouve un des rares vers faux qu’il m’a été donné de rencontrer.

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