Paul Ackermann Chants d’amour
sonnet
Je vais quitter Paris, ville de ma douleur,
Où l’amitié, l’amour, ont épuisé mes pleurs:
Mon esprit accablé sur soi-même retombe.
Emma, Louis, doux noms qu’enferme cette tombe,
En vous voyant tracés, mon coeur saigne et succombe;
Vous étiez mon repos, ma joie et mon bonheur.
Souffrir, voilà la vie! Et l’ardeur de l’étude
Ne calme pas le coeur. Ah! c’est chose bien rude
De repousser la mort! car il est dans les Cieux
Un amour infini, plus que tout précieux.
aab bbc dd ee – disp: 3+3+2+2 – 10v
un essai de ‘sonnet court’