Tandis que pour trouver, tous deux, la bonne étoile, — 1863 (10)

Charles Sorbets Poésies

A MON FRERE

Tandis que pour trouver, tous deux, la bonne étoile,
Mon frère, nous portons nos regards vers l’azur,
A tes yeux attendris un astre se dévoile
Brillant aux doux reflets du firmament si pur.

Une étoile! insensé, j’ai cru trouver la mienne;
Une femme au coeur d’ange, un trésor que j’aimais!..,
Quelle autre destinée est égale à la tienne!
Que ton bonheur, ami, ne s’éloigne jamais,

Ah! pour moi le bonheur est une étrange chose.
Une fleur qui s’entr’ouvre et meurt à peine éclose ;
Une ombre qui me fuit quand je crois la saisir.

Le ciel que tu cherchais t’apparaît sans nuages.
Moi, je n’ai rencontré que de trompeurs mirages,
J’oubliais que mon sort est de toujours souffrir.

Q59  T15  bi

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