Tandis que je suivais, nonchalant et morose, — 1869 (29)

Louis de VeyrièresMonographie du sonnet

Auguste Lestourgie

Tandis que je suivais, nonchalant et morose,
L’étroit sentier qui mène au sommet du coteau,
La brume le couvrait d’un humide manteau,
Me cachant les ajoncs et le bruyère rose ;

En mon coeur sombre aussi se cache quelque chose ;
Toute la floraison de mon doux renouveau,
Amour et poésie ! … ah ! mon rêve si beau,
Sous quel brouillard épais maintenant il repose !

Mais je monte, et déjà dans le ciel moins obscur,
Aux grisailles d’automne est mêlé quelque azur ;
Mon cœur dans son linceul se débat et palpite.

Fuyez, vapeurs, fuyez, soucis pesants et froids !
L’Orient se colore, ombres, tombez plus vite !
Le soleil et mon cœur renaîtront à la fois.

Q15  T14 – banv

«  Les repos y sont observés avec une exactitude suffisante, sauf peut-être pour la fin du sixième vers. On l’a vu, les quatrains commencent et finissent par des rimes féminines. »
L’agencement des vers dans le sonnet qui suit offre la même ordonnance ; mais le premier et le dernier de chaque quatrain sont terminés par une rime masculine ».

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