Depuis toujours où s’ouvrent les très sombres — 1986 (1)

Jean Monod Dionysios


III

Depuis toujours où s’ouvrent les très sombres
Salles de l’intime et du défendu.
Dont les murs sont des yeux
Où nulle parole n’est audible

Et aucun corps n’entre sinon
L’ombre qui nous inspire, semblable
Aux corridors, qu’une servante
d’Isis mène dans une barque invisible.

Le passé n’est pas le passé, il est
Intérieur, aux parois d’air, dont la clé
Secrète comme la peinture, passée

L’heure, et le seuil, rend leur âme aux morts,
Non seulement ceux qui reviennent,
Aussi ceux qui retournent dehors.

bl – m.irr

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