Voici l’Hiver aux mains livides — 1871 (7)

Joséphin Soulary Oeuvres poétiques


Jours froids

Voici l’Hiver aux mains livides
Ses dents sans pain claquent de froid
Sa voix pleure comme un beffroi;
Ce sont des fosses que ses rides.

L’Ennui bat nos fronts assombris;
La brume abaisse le ciel gris;
Adieu les horizons sans bornes!

Comme un essaim d’oiseaux mouillés,
Nos beaux Amours éparpillés
Rentrent au nid, frileux et mornes.

Chaque hiver leur nombre décroit;
Et le cœur trébuche en ses vides,
Comme un promeneur à l’étroit
Dans l’enclos des tombes humides.

QTTQ octo

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