– Michel Pallas Intimités
Sonnet
Le souffle pur et doux de cette heure bénie,
Qui ferme la paupière et chasse l’insomnie :
L’haleine de la fleur au vent d’été, le soir,
Qui balance sa tête ainsi qu’un encensoir ;
De deux jeunes regards l’amoureuse harmonie :
Les deux ailes d’oiseau d’une bienfaisant Génie
Qui semble sur nos fronts dans nos rêves s’asseoir ;
Après de longs regrets les charmes du revoir :
Tout cela ne vaut point ce que sa main brûlante,
Un seul mot de sa voix si moëlleuse et si lente,
L’autre jour, par hasard, m’ont donné de bonheur ;
Sa touffe de cheveux, comme un sylphe qui joue,
En même temps aussi vint ombrager ma joue,
Et j’y sentis monter tout le sang de mon cœur.
Q1 T15