Archives de catégorie : Ornements

Mes encyclopédies reverrouillées sur le surnom de l’éloge — 1981 (1)

OulipoAtlas de Littérature potentielle

– Traduction d’un sonnet de Mallarmé selon la méthode S+7, à partir d’un dictionnaire analogique

Mes encyclopédies reverrouillées sur le surnom de l’éloge
Je souffle de préférer avec l’insociable technique
Un éboulis par mille ferments exorcisé
Sous le liseron au loin de ses levers de soleil record

Se précipité la neige avec ses absences de bruit de volant
Je n’y cacaberai pas de nu bucoliasme
Si cette très blanc de neige turbulence à l’égal de la noue rejette la demande
A tout coup d’oeil les scrupules du ciel insensé

Ma gourmandise qui d’aucunes cosses ici ne se complaît
Déchiffre en leur experte diminution un goût delicieux et balance
Qu’un brasille d’incarnat géant et embaument

La plante du pied sur quelque minotaure où notre sentiment bat le briquet
Je m’imagine plus longtemps peutêtre avec effarement
A l’autre à la mamelle carbonisée d’une échue cavalcade

vL

VIDESMOTNULGRA — 1977 (10)

Georges Perec Métaux

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VIDESMOTNULGRA
VUREMOTSPLANDI
VOIRELYSDUNMAT
VINTLARCDESMOU
VANCESMORTDULI
VIDELUSOMBRANT
VERSFILDONTMAU
VESATINMORDGLU
VILEMORTSDUNHA
VREQUANDMOTSLI
VRENTLOMISDUJA
VELOTDANS MURGI
VRANTDOUBLIMES
VOLSBRANDIMUET

Vides (mot nul)
Gravure (mots)

Plan d’ivoire
Lys d’un mot

Vint l’arc des mouvances
Mort du livide lu sombrant vers fil dont mauve satin mortel
glu vile

Morts d’un havre quand mots livrent l’omis du javelot
dans mur givrant d’oubli mes vols
(brandi, muet)

Lans-en-Vercors, 3 janvier 1977

LARCINSUDOMPTE 1977 (9)

Georges Perec Métaux

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LARCINSUDOMPTE
DUNSALIPROMETH
EUSMORDANTPLIB
LANCDESPRITMOU
DEFIANTLORSPUM
APIMENTDHORUSL
ARDFELINSOMPTU
EUXSPRINTMODAL
HUMANTDESPOIRL
EMPANSORTIDUFL
ANCTROUSDELIMP
AVIDEMORTPLUSN
ESURPLOMBANTDI
TSDUMILANPROBE

Larcin su dompté
d’un sali Prometheus
mordant pli blanc d’esprit mou
défiant lors puma, piment d’Horus
(lard), félin somptueux

Sprint modal

Humant d’espoir
l’empan sorti du flanc
trous de l’impavide mort
plus ne surplombant
dits du milan probe

Lans-en-Vercors, 29 décembre 1976

DROITNULSMACHE — 1977 (8)

Georges Perec Métaux

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DROITNULSMACHE
FERSLOTHUMAIND
UNMEPHISTOLARD
ANTDOLMURISPHE
RIQUESDONTMALH
EURSYLIANTDHOM
MESDINTOXHURLA
NTMAISLEJOURDH
UIMANCHOTLESDR
ACHMESDORUNLIT
TRESCHAUDLOINM
ORPHINESTALMUD
TRAHISONDEMPLU
MEHORSLINDUBAT

Droit
Nuls mâchefers – lot humain d’un Méphisto
lardant dol mûri – sphériques
dont malheurs y liant d’hommes d’intox hurlant

Mais le jourd’hui manchot
les drachmes d’or
un lit très chaud, loin

Morphines
Talmud

Trahison d’emplumé hors l’indu bât

Lans-en-Vercors, 27 décembre 1976

METALGRISFONDU — 1977 (7)

Georges Perec Métaux

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METALGRISFONDU
AMBREFLOTSIDUN
SIMPLERONDTUAF
FIRMESVOLDUTAN
TPROMISFEULAND
ESFILMDOUTRANC
ESFLOTMUBRINDA
ILPARFUMDONTSE
PRENDUSAMIFLOT
LANFUITDOMBRES
REFUSANTDOMBIL
ICUNFLOTDRAMES
HURLANTDEFISMO
UFREINDALSTHOM

Métal gris fondu
ambre

Flot
Si d’un simple rond tu affirmes
vol du tant promis feu
landes
film d’outrances

Flot mû
brin d’ail
parfum dont s’éprend us à mi-
flot
L’an fuit d’ombres refusant d’ombilic un
flot
drames jurlant défis
mou frais d’Alsthom

Lans-en-Vercors, 24 décembre 1976

MONDESIBRUTLAG — 1977 (6)

Georges Perec Métaux

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MONDESIBRUTLAG
ANGUETORDSIMPL
EGRANITSYMODUL
ANTGRISDOUXMEL
ANGEDUPLISTROM
BOLISANGDURTEM
PSDUMÉTALGROIN
CRIMEDUSANGLOT
DARGENTMISOUFL
ACONGELDUMISTR
ALSTRINGDOUEMB
RINGUEPLATDOSM
OSEMIGLUDANTHR
AXMOTLUDINGRES

Monde si brut
la gangue tord simple granit s’y modulant gris

Doux mélange du pli Stromboli
Sang
Dur temps du métal groin
Crime du sanglot d’argent mis où flacon
Gel du Mistral
«  String  »

d’où embringue plat d’osmose,
mi-glu d’anthrax,
mot lu d’Ingres.

dans un train, 22 décembre 1976

LEZINCMORDUSAT — 1977 (5)

Georges Perec Métaux

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LEZINCMORDUSAT
URECLIMATSDONY
XSACREDULIMONT
AMISLENTDUCORP
SCHEMINDURATLO
RSQUEDITONMACL
EDUCRISTALNOMB
REPLUSMICADONT
COBALTSINDUREM
ODULANTCRISPEM
ENTSLORDUMACHI
COULISDARGENTM
OTARMEDUNSCHLI
CKSOLIDEMURANT

Le zinc mordu sature climats d’onyx:

sacre du limon
tamis lent du corps
chemin du rat

lorsque – dit-on – macle du cristal
n’ombre plus mica dont cobalt s’indure,
modulant crispements

l’or du mâchicoulis d’argent
mot armé d’un schlick

Solide

murant

Paris, 18 décembre 1976

INSTARDUPLOMBE — 1977 (4)

Georges Perec Métaux

4-10 sonnets de quatorze vers de quatorze lettres chacun, chaque vers est hétérogrammatique (une lettre n’est jamais répétée) (il y a d’autres contraintes). Chaque poème est suivi de sa traduction en vers libres.

INSTARDUPLOMBE
TDUBRONZESALIM
PIDEBRULANTSOM
NAMBULETRISDOX
YDESLAITONBRUM
EANGSTROMDUBIL
LONSTRIEDUCAMB
RIENTOMBACSDUL
TIMEJOURDANSBL
INDAGESMORTLUB
RIQUEBLONDMAST
OCLAMBRISNETDU
RTOCSINDEAMBUL
ANTRHUMBDOEILS

Instar du plomb et du bronze

Sa limpide brûlant somnambule

tris d’oxydes
laiton (brume)
angström du billon
strie du Cambrien
Tombacs d’ultime jour dans  blindages

mort  lubrique
blond mastoc
lambris net
dur tocsin déambulant

Rhumbs d’oeils

Paris, 15 décembre 1976

MUVER à son miroir perd sa propre personne — 1977 (3)

Paul Braffort

Son ‘est non-et »

MUVER à son miroir perd sa propre personne
Mulhierr a d’autres yeux, Shantant n’a pas ce nez.
Ce n’est plus ton visage, ô MUVER!! Non, hideux,
C’est SULFAM qui te fixe au travers du Teepol!

Tu fuis, MUVE, tu fends ces rues où t’encombras
Du blues à Saint-Glinglin l’horrible métaphore!!
Mais chez SULFAM, à Rueil, qui t’accueille? Un parent?
Non! tu te voix, MUVER, en regardant cet homme!!

SULFAM (de glace, lui, face à MUVER en nage!)
Reconnaît ce Pierrot (qui le fixe, béat !!),
Collabo du dimanche à la fleur au béret!!

Or, SULFAM resté seul (pauvre enfant du Limon!)
Ne peut voir dans la glace (outre un piano à queue!)
Que, symbole de chef, « Herr MUVER au piano!!

bl

 » 1. Le titre est une ‘méta-contrainte »: il établit un lien entre la contrainte prosodique (traditionnelle) et les contraintes sémantiques qui découlent de:
2. La conjonction ‘ non-et’ (connue aussi sous le nom de « Symbole de Scheffer ») est une opération définie sur l’ensemble des valeurs de vérité. Sa ‘table de Pythagore’ est

FAUX VRAI
FAUX VRAI VRAI
VRAI VRAI FAUX

Ces valeurs engendrent évidemment les personnages. L’action, elle, est déterminée par:
3. La contrainte définie par Raymond Queneau … sous le titre « La relation x prend y pour z « . En se reportant à ce texte on vérifiera que les premières lignes nous faisaient un devoir de choisir cette contrainte. Il s’agit ici, bien entendu, de la relation: « x regardant y voit z « .
4. Enfin les non-rimes de ce sonnet riment en somme à ceci: il se dit et se dédie tout à la fois.  « 

A nuage muet une morale rie — 1977 (2)

OulipoHommage à Raymond Queneau (Bibliothèque oulipienne) –

d’un autre membre de l’Oulipo

 » Une case vide – longueur des syllabes – dans la Table de Queneleieff est comblée, minimalement, par ce sonnet, selon les règles et aussi quelque ironie. Un clinamen dans le compte des lettres, par absence et excès, dit le destinataire.  Comme la parenthèse à la ligne en plus, coda »

Air


 » Un peu profond ruisseau …  »

A nuage muet une morale rie
il évidera le visage de l’écho
avec une parole même si la co
agulation de la sève le délie

ici, du sol. On a, père, ramé folie
analysé le dé par une face co
limaçon à l’hélice le zéro d’à cô
té le minime six élide la série.

Or, à demi tiré du visible ni su
ni mu sinon ironie timide buée
il anihile le duel de la mesu

re paradis avec la vérité tuée
avive d’acide le silence cela:
lignes en égale (la inutile) la

mort (que l’eau n’émonde son havre de durée)

Q15 – T23 + d – 15v