Quand, par un jour de pluie, un oiseau de passage — 1843 (17)

– Alfred de Musset

A la même

Quand, par un jour de pluie, un oiseau de passage
Jette au hasard un cri dans un chemin perdu,
Au fond des bois fleuris, dans son nid de feuillage,
Le rossignol pensif a parfois répondu.

Ainsi fut mon appel de votre âme entendu,
Et vous me répondez dans notre cher langage.
Ce charme triste et doux, tant aimé d’un autre âge,
Ce pur toucher du cœur, vous me l’avez rendu.

Etait-ce donc bien vous ? si bonne et si jolie,
Vous parlez de regrets et de mélancolie.

–       Et moi peut-être aussi j’avais un cœur blessé.

Aimer n’importe quoi, c’est un peu de folie,
Qui nous rapportera le bouquet d’Ophélie
De la rive inconnue où les flots l’ont laissé ?

Q10  T6  suite au n°16

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