Incise 1843

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– Léon Guérin Beautés de la poésie française, ou Leçons et modèles de littérature en vers, extraits d’auteurs modernes, … précédés d’un traité de versification…

« Parmi les arrangements de la Stance, il en est un qui, pour la forme, sinon pour la pensée, produit le sonnet; petit poème de quatorze vers, qui, dans sa perfection, en vaut seul un long, dit Boileau. Le sonnet avait été longtemps chose négligée, oubliée en France; mais les poëtes contemporains l’ont assez remis en honneur, pour que nous en posions ici les règles. Il se compose donc de quatorze vers, toujours de même longueur. Ces quatorze vers doivent être partagés en deux quatrains et un sixain. Les deux quatrains doivent avoir les rimes masculines et féminines semblables, et on entremêle ces rimes de la même manière dans l’un que dans l’autre. Le sixain annonce par deux rimes semblables, et il a, après les trois vers, un repos qui le coupe en deux parties qu’on appelle tercets, ou stances de trois vers. Il faut éviter, autant que possible, que le mariage des rimes, dans les quatre derniers du sixain, soit le même que dans les quatrains. Le sonnet est un poème trop court pour qu’il ne soit pas disgracieux à l’oreille d’y retrouver plusieurs fois le même mot de quelque sonorité. Mais la pensée et le trait final font surtout le mérite du sonnet ».

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